Notre Dame est apparue a Estelle Faguette, 33 ans, a Pellevoisin. En 1876, Estelle tombe très malade. Le 14 févier 1876, le médecin déclare : “Elle n’en a plus que pour quelques heures.”
PREMIERE APPARITION, 14 février 1876: Estelle a dit: “Je cherchais à me reposer, quand tout à coup apparut le diable au pied de mon lit… A peine était-il arrivé que la Sainte Vierge apparut de l’autre côté, dans le coin de mon lit… Elle lui dit sèchement : “Que fais-tu là? Ne vois-tu pas qu’elle porte ma livrée et celle de mon Fils?” Il disparut en gesticulant. Alors elle se retourna vers moi et me dit doucement: “Ne crains rien, tu sais bien que tu es ma fille? Courage, prends patience. Mon Fils va se laisser toucher. Tu souffriras encore cinq jours, en l’honneur des cinq plaies de mon fils. Samedi, tu seras morte ou guérie. Si mon Fils te rend la vie, je veux que tu publies ma gloire.” Aussitôt je vis entre elle et moi une plaque de marbre blanc que je reconnus pour être un ex-voto. Je luis dis: Mais ma bonne Mère, où faudra-t-il le faire poser? Est-ce à Notre-Dame des Victoires, à Paris ou à Pellevoi? Elle ne me donna pas le temps d’achever le mot Pellevoisin. Elle me répondit: “A Notre-Dame des Victoires, ils ont bien assez de marques de ma puissance, au lieu qu’à Pellevoisin, il n’y a rien. Ils ont besoin de stimulant .” Je lui promis de faire ce qui dépendrait de moi pour sa gloire. Elle me dit encore: “Courage, mais je veux que tu tiennes ta promesse.”
DEUXIEME APPARITION, 15 février 1876: La seconde nuit, je revis le diable. La Sainte Vierge parut presque aussitôt que lui et elle me dit: “N’aie donc pas peur, je suis là. Cette fois, mon Fils s’est laissé attendrir, il te laisse la vie. Tu seras guérie samedi.” Là-dessus je répondis: “Mais ma Bonne Mère, si j’avais le choix, j’aimerais mieux mourir pendant que je suis bien préparée.” Alors la Sainte Vierge me dit en souriant: “Ingrate, si mon Fils te rend la vie, c’est que tu en as besoin. Qu’a-t-il donné à l’homme sur la terre de plus précieux que la vie? En te rendant la vie, ne crois pas que tu seras exempte de souffrances ; non, tu souffriras et tu ne seras pas exempte de peines. C’est ce qui fait le mérite de la vie. Si mon fils s’est laissé toucher, c’est par ta grande résignation et ta patience. N’en perds pas le fruit par ton choix. Ne t’ai-je pas dit: S’il te rend la vie, tu publieras ma gloire? Maintenant regardons le passé.” Estelle a dit: "Son visage devint un peu plus triste, mais toujours très doux… Je garde le silence sur ce que la Sainte Vierge me dit en particulier. Je dirai seulement qu’elle me fit de graves reproches que j’avais bien mérités… La Sainte Vierge me regarda avec bonté, puis elle disparut sans rien dire. Combien j’avais de chagrin!"
TROISIEME APPARITION, 16 février 1876: La Sainte Vierge a dit: “Allons, du courage mon enfant. Tout ceci est passé ; tu as, par ta résignation, racheté ces fautes.” Elle a fit Estelle voir quelques bonnes actions que j’avais faites. C’était bien peu de chose à côté de mes fautes. La Sainte Vierge lui a dit : “Je suis toute miséricordieuse et maîtresse de mon Fils. Ces quelques bonnes actions et quelques prières ferventes que tu m’as adressées ont touché mon cœur de mère entre autres cette petite lettre que tu m’as écrite, au mois de septembre. Ce qui m’a le plus touchée, c’est cette phrase : Voyez la douleur de mes parents, si je venais à leur manquer. Ils sont à la veille de mendier leur pain. Rappelez vous donc ce que vous avez souffert, quand Jésus votre fils fut étendu sur la Croix. J’ai montré cette lettre à mon fils ; tes parents ont besoin de toi. A l’avenir, tâche d’être fidèle. Ne perds pas les grâces qui te sont données, et publie ma gloire.”
QUATRIEME APPARITION, 18 février 1876: Notre Dame a dit: “Tu publieras ma gloire. Fais tous tes efforts.”
CINQUIEME APPARITION: 19 février 1876: Notre Dame a dit: “Si tu veux me servir, sois simple et que tes actions répondent à tes paroles.” Estelle lui a demandé si, pour la servir, je devais changer de position. Notre Dame a répondu: “On peut se sauver dans toutes les conditions. Où tu es, tu peux faire beaucoup de bien et tu peux publier ma gloire. Ce qui m’afflige le plus, c’est le manque de respect qu’on a pour mon Fils dans la Sainte Communion, et l’attitude de prière que l’on prend, quand l’esprit est occupé d’autres choses. Je dis ceci pour les personnes qui prétendent être pieuses. Publie ma gloire. Mais avant d’en parler, tu attendras l’avis de ton confesseur et directeur. Tu auras des embûches. On te traitera de visionnaire, d’exaltée, de folle. Ne fais pas attention à tout cela. Sois moi fidèle, je t’aiderai.”
SIXIEME APPARITION, 1er juillet 1876: Notre Dame a dit: “Du calme, mon enfant, patience, tu auras des peines, mais je suis là. Courage, je reviendrai.”
SEPTIEME APPARITION, 2 juillet 1876, fête de la Visitation: Notre Dame a dit: “Tu as déjà publié ma gloire. Continue. Mon fils a aussi quelques âmes plus attachées. Son cœur a tant d’amour pour le mien qu’Il ne peut refuser mes demandes. Par moi il touchera les cœurs les plus endurcis. Il servira à publier ces récits comme l’ont jugé plusieurs de mes serviteurs. Il y aura bien des contradictions, ne crains rien, sois calme. Est-ce que ta guérison n’est pas une des plus grandes preuves de ma puissance? Je suis venue particulièrement pour la conversion des pécheurs.”
HUITIEME APPARITION, 3 juillet 1876: Notre Dame a dit: “Je voudrais que tu sois encore plus calme. Je ne t’ai pas fixé l’heure à laquelle je devais revenir, ni le jour. Tu as besoin de te reposer, je ne resterai que quelques minutes. Je suis venue pour terminer la fête.”
NEUVIEME APPARITION, 9 septembre 1876: Notre Dame a dit: “Tu t’es privée de ma visite le 15 août ; tu n’avais pas assez de calme. Tu as bien le caractère du Français. Il veut tout savoir avant d’apprendre, et tout comprendre avant de savoir. Hier encore je serais venue ; tu en as été privée. J’attendais de toi cet acte de soumission et d’obéissance. Depuis longtemps les trésors de mon Fils sont ouverts. Qu’ils prient.” Notre Dame était un Scapulaire du Sacré-Cœur. Elle dit en le soulevant : “J’aime cette dévotion. C’est ici que je serai honorée.”
DIXIEME APPARITION, 10 septembre 1876, fête du Saint Nom de Marie: Notre Dame a dit: “Qu’ils prient, je leur en montre l’exemple.” En disant cela, elle a joint ses mains, puis elle a disparu. Le coup des Vêpres sonnait.
ONZIEME APPARITION, 15 septembre 1876, fête des Dolleurs: Notre Dame a dit: “Je te tiendrai compte des efforts que tu as faits pour avoir le calme. Ce n’est pas seulement pour toi que je le demande, mais aussi pour l’Eglise et pour la France. Dans l’Eglise, il n’y a pas ce calme que je désire.” Elle soupira et remua la tête, en disant: “Il y a quelque chose.” Elle s’arrêta. Elle ne me dit pas ce qu’il y avait, mais je compris tout de suite qu’il y avait quelque discorde. Puis elle reprit lentement : “Qu’ils prient et qu’ils aient confiance en moi.” Ensuite la Sainte Vierge me dit tristement (elle ne pleurait pas): “Et la France! Que n’ai-je pas fait pour elle ! Que d’avertissements, et pourtant encore elle refuse d’entendre ! Je ne peux plus retenir mon fils. La France souffrira. Courage et confiance. J’ai payé d’avance ; tant pis pour ceux qui ne voudront pas te croire, ils reconnaîtront plus tard la vérité de mes paroles.”
DOUZIEME APPARITION, 1er novembre 1876, fête de la Toussaint: Estelle a dit: “Enfin, aujourd’hui 1er novembre, je revis cette bonne Mère du ciel. Elle était comme toujours, les bras tendus, et portait le scapulaire qu’elle me fit voir le 9 septembre. En arrivant, comme toujours, elle fixait quelque chose que je ne pouvais pas voir ; puis elle regarda de tous côtés. Elle ne m’a rien dit. Puis elle jeta les yeux sur moi et m’a regardée avec beaucoup de bonté et partit. Je ferai tout ce qui dépendra de moi pour votre gloire.”
TREIZIEME APPARITION, 5 novembre 1876: Notre Dame a dit: “Je t’ai choisie. Je choisis les petits et les faibles pour ma gloire. Courage, le temps de tes épreuves va commencer.”
QUATORZIEME APPARITION, 11 novembre 1876: Estelle a fait un Scapulaire. Notre Dame a dit: “Tu n’as pas perdu ton temps aujourd’hui. Tu as travaillé pour moi. Il faut en faire beaucoup d’autres. Courage.”
QUINZIEME APPARITION, 8 décembre 1876, fête de l’Immaculée Conception: Notre Dame était plus belle que jamais. Il y avait autour d’elle sa guirlande de roses, comme au mois de juillet. En arrivant, tout d’abord, elle resta sans rien dire comme les fois précédentes. Puis elle me dit: “Ma fille, rappelle toi mes paroles. Répète les souvent ; qu’elles te fortifient et te consolent dans tes épreuves. Tu ne me reverras plus. Je serai invisiblement près de toi. Tu n’as rien à craindre de ceux-ci. Je t’ai choisie pour publier ma gloire et répandre cette dévotion.” La Sainte Vierge tenait son Scapulaire des deux mains. Estelle a dit: ‘Ma bonne Mère, si vous vouliez me donner ce Scapulaire?” Notre Dame a dit: “Lève toi et baise le. Tu iras toi-même trouver le Prélat, et lui présenteras le modèle que tu as fait. Dis-lui qu’il t’aide de tout son pouvoir, et que rien ne me sera plus agréable que de voir cette livrée sur chacun de mes enfants, et qu’ils s’appliqueront tous à réparer les outrages que mon fils reçoit dans le sacrement de son amour. Vois les grâces que je répands sur ceux qui le porteront avec confiance et qui t’aideront à le propager. Ces grâces sont de mon Fils. Je les prends dans son Cœur. Il ne peut me refuser.” Alors Estelle lui dis: “Ma bonne Mère, que faudra-t-il mettre de l’autre côté de ce Scapulaire? La Sainte Vierge a répondit: “Je le réserve pour moi ; tu soumettras ma pensée, et l’Eglise décidera. Courage. Si le prélat ne pouvait t’accorder tes demandes et qu’il s’offre des difficultés tu irais plus loin. Ne crains rien, je t’aiderai.” Estelle a dit: “Elle fit le demi-tour de ma chambre, et disparut à peu près où était mon lit. Mon Dieu, que j’avais de la peine! Merci, ma bonne Mère, je ne ferai rien sans vous.”
PREMIERE APPARITION, 14 février 1876: Estelle a dit: “Je cherchais à me reposer, quand tout à coup apparut le diable au pied de mon lit… A peine était-il arrivé que la Sainte Vierge apparut de l’autre côté, dans le coin de mon lit… Elle lui dit sèchement : “Que fais-tu là? Ne vois-tu pas qu’elle porte ma livrée et celle de mon Fils?” Il disparut en gesticulant. Alors elle se retourna vers moi et me dit doucement: “Ne crains rien, tu sais bien que tu es ma fille? Courage, prends patience. Mon Fils va se laisser toucher. Tu souffriras encore cinq jours, en l’honneur des cinq plaies de mon fils. Samedi, tu seras morte ou guérie. Si mon Fils te rend la vie, je veux que tu publies ma gloire.” Aussitôt je vis entre elle et moi une plaque de marbre blanc que je reconnus pour être un ex-voto. Je luis dis: Mais ma bonne Mère, où faudra-t-il le faire poser? Est-ce à Notre-Dame des Victoires, à Paris ou à Pellevoi? Elle ne me donna pas le temps d’achever le mot Pellevoisin. Elle me répondit: “A Notre-Dame des Victoires, ils ont bien assez de marques de ma puissance, au lieu qu’à Pellevoisin, il n’y a rien. Ils ont besoin de stimulant .” Je lui promis de faire ce qui dépendrait de moi pour sa gloire. Elle me dit encore: “Courage, mais je veux que tu tiennes ta promesse.”
DEUXIEME APPARITION, 15 février 1876: La seconde nuit, je revis le diable. La Sainte Vierge parut presque aussitôt que lui et elle me dit: “N’aie donc pas peur, je suis là. Cette fois, mon Fils s’est laissé attendrir, il te laisse la vie. Tu seras guérie samedi.” Là-dessus je répondis: “Mais ma Bonne Mère, si j’avais le choix, j’aimerais mieux mourir pendant que je suis bien préparée.” Alors la Sainte Vierge me dit en souriant: “Ingrate, si mon Fils te rend la vie, c’est que tu en as besoin. Qu’a-t-il donné à l’homme sur la terre de plus précieux que la vie? En te rendant la vie, ne crois pas que tu seras exempte de souffrances ; non, tu souffriras et tu ne seras pas exempte de peines. C’est ce qui fait le mérite de la vie. Si mon fils s’est laissé toucher, c’est par ta grande résignation et ta patience. N’en perds pas le fruit par ton choix. Ne t’ai-je pas dit: S’il te rend la vie, tu publieras ma gloire? Maintenant regardons le passé.” Estelle a dit: "Son visage devint un peu plus triste, mais toujours très doux… Je garde le silence sur ce que la Sainte Vierge me dit en particulier. Je dirai seulement qu’elle me fit de graves reproches que j’avais bien mérités… La Sainte Vierge me regarda avec bonté, puis elle disparut sans rien dire. Combien j’avais de chagrin!"
TROISIEME APPARITION, 16 février 1876: La Sainte Vierge a dit: “Allons, du courage mon enfant. Tout ceci est passé ; tu as, par ta résignation, racheté ces fautes.” Elle a fit Estelle voir quelques bonnes actions que j’avais faites. C’était bien peu de chose à côté de mes fautes. La Sainte Vierge lui a dit : “Je suis toute miséricordieuse et maîtresse de mon Fils. Ces quelques bonnes actions et quelques prières ferventes que tu m’as adressées ont touché mon cœur de mère entre autres cette petite lettre que tu m’as écrite, au mois de septembre. Ce qui m’a le plus touchée, c’est cette phrase : Voyez la douleur de mes parents, si je venais à leur manquer. Ils sont à la veille de mendier leur pain. Rappelez vous donc ce que vous avez souffert, quand Jésus votre fils fut étendu sur la Croix. J’ai montré cette lettre à mon fils ; tes parents ont besoin de toi. A l’avenir, tâche d’être fidèle. Ne perds pas les grâces qui te sont données, et publie ma gloire.”
QUATRIEME APPARITION, 18 février 1876: Notre Dame a dit: “Tu publieras ma gloire. Fais tous tes efforts.”
CINQUIEME APPARITION: 19 février 1876: Notre Dame a dit: “Si tu veux me servir, sois simple et que tes actions répondent à tes paroles.” Estelle lui a demandé si, pour la servir, je devais changer de position. Notre Dame a répondu: “On peut se sauver dans toutes les conditions. Où tu es, tu peux faire beaucoup de bien et tu peux publier ma gloire. Ce qui m’afflige le plus, c’est le manque de respect qu’on a pour mon Fils dans la Sainte Communion, et l’attitude de prière que l’on prend, quand l’esprit est occupé d’autres choses. Je dis ceci pour les personnes qui prétendent être pieuses. Publie ma gloire. Mais avant d’en parler, tu attendras l’avis de ton confesseur et directeur. Tu auras des embûches. On te traitera de visionnaire, d’exaltée, de folle. Ne fais pas attention à tout cela. Sois moi fidèle, je t’aiderai.”
SIXIEME APPARITION, 1er juillet 1876: Notre Dame a dit: “Du calme, mon enfant, patience, tu auras des peines, mais je suis là. Courage, je reviendrai.”
SEPTIEME APPARITION, 2 juillet 1876, fête de la Visitation: Notre Dame a dit: “Tu as déjà publié ma gloire. Continue. Mon fils a aussi quelques âmes plus attachées. Son cœur a tant d’amour pour le mien qu’Il ne peut refuser mes demandes. Par moi il touchera les cœurs les plus endurcis. Il servira à publier ces récits comme l’ont jugé plusieurs de mes serviteurs. Il y aura bien des contradictions, ne crains rien, sois calme. Est-ce que ta guérison n’est pas une des plus grandes preuves de ma puissance? Je suis venue particulièrement pour la conversion des pécheurs.”
HUITIEME APPARITION, 3 juillet 1876: Notre Dame a dit: “Je voudrais que tu sois encore plus calme. Je ne t’ai pas fixé l’heure à laquelle je devais revenir, ni le jour. Tu as besoin de te reposer, je ne resterai que quelques minutes. Je suis venue pour terminer la fête.”
NEUVIEME APPARITION, 9 septembre 1876: Notre Dame a dit: “Tu t’es privée de ma visite le 15 août ; tu n’avais pas assez de calme. Tu as bien le caractère du Français. Il veut tout savoir avant d’apprendre, et tout comprendre avant de savoir. Hier encore je serais venue ; tu en as été privée. J’attendais de toi cet acte de soumission et d’obéissance. Depuis longtemps les trésors de mon Fils sont ouverts. Qu’ils prient.” Notre Dame était un Scapulaire du Sacré-Cœur. Elle dit en le soulevant : “J’aime cette dévotion. C’est ici que je serai honorée.”
DIXIEME APPARITION, 10 septembre 1876, fête du Saint Nom de Marie: Notre Dame a dit: “Qu’ils prient, je leur en montre l’exemple.” En disant cela, elle a joint ses mains, puis elle a disparu. Le coup des Vêpres sonnait.
ONZIEME APPARITION, 15 septembre 1876, fête des Dolleurs: Notre Dame a dit: “Je te tiendrai compte des efforts que tu as faits pour avoir le calme. Ce n’est pas seulement pour toi que je le demande, mais aussi pour l’Eglise et pour la France. Dans l’Eglise, il n’y a pas ce calme que je désire.” Elle soupira et remua la tête, en disant: “Il y a quelque chose.” Elle s’arrêta. Elle ne me dit pas ce qu’il y avait, mais je compris tout de suite qu’il y avait quelque discorde. Puis elle reprit lentement : “Qu’ils prient et qu’ils aient confiance en moi.” Ensuite la Sainte Vierge me dit tristement (elle ne pleurait pas): “Et la France! Que n’ai-je pas fait pour elle ! Que d’avertissements, et pourtant encore elle refuse d’entendre ! Je ne peux plus retenir mon fils. La France souffrira. Courage et confiance. J’ai payé d’avance ; tant pis pour ceux qui ne voudront pas te croire, ils reconnaîtront plus tard la vérité de mes paroles.”
DOUZIEME APPARITION, 1er novembre 1876, fête de la Toussaint: Estelle a dit: “Enfin, aujourd’hui 1er novembre, je revis cette bonne Mère du ciel. Elle était comme toujours, les bras tendus, et portait le scapulaire qu’elle me fit voir le 9 septembre. En arrivant, comme toujours, elle fixait quelque chose que je ne pouvais pas voir ; puis elle regarda de tous côtés. Elle ne m’a rien dit. Puis elle jeta les yeux sur moi et m’a regardée avec beaucoup de bonté et partit. Je ferai tout ce qui dépendra de moi pour votre gloire.”
TREIZIEME APPARITION, 5 novembre 1876: Notre Dame a dit: “Je t’ai choisie. Je choisis les petits et les faibles pour ma gloire. Courage, le temps de tes épreuves va commencer.”
QUATORZIEME APPARITION, 11 novembre 1876: Estelle a fait un Scapulaire. Notre Dame a dit: “Tu n’as pas perdu ton temps aujourd’hui. Tu as travaillé pour moi. Il faut en faire beaucoup d’autres. Courage.”
QUINZIEME APPARITION, 8 décembre 1876, fête de l’Immaculée Conception: Notre Dame était plus belle que jamais. Il y avait autour d’elle sa guirlande de roses, comme au mois de juillet. En arrivant, tout d’abord, elle resta sans rien dire comme les fois précédentes. Puis elle me dit: “Ma fille, rappelle toi mes paroles. Répète les souvent ; qu’elles te fortifient et te consolent dans tes épreuves. Tu ne me reverras plus. Je serai invisiblement près de toi. Tu n’as rien à craindre de ceux-ci. Je t’ai choisie pour publier ma gloire et répandre cette dévotion.” La Sainte Vierge tenait son Scapulaire des deux mains. Estelle a dit: ‘Ma bonne Mère, si vous vouliez me donner ce Scapulaire?” Notre Dame a dit: “Lève toi et baise le. Tu iras toi-même trouver le Prélat, et lui présenteras le modèle que tu as fait. Dis-lui qu’il t’aide de tout son pouvoir, et que rien ne me sera plus agréable que de voir cette livrée sur chacun de mes enfants, et qu’ils s’appliqueront tous à réparer les outrages que mon fils reçoit dans le sacrement de son amour. Vois les grâces que je répands sur ceux qui le porteront avec confiance et qui t’aideront à le propager. Ces grâces sont de mon Fils. Je les prends dans son Cœur. Il ne peut me refuser.” Alors Estelle lui dis: “Ma bonne Mère, que faudra-t-il mettre de l’autre côté de ce Scapulaire? La Sainte Vierge a répondit: “Je le réserve pour moi ; tu soumettras ma pensée, et l’Eglise décidera. Courage. Si le prélat ne pouvait t’accorder tes demandes et qu’il s’offre des difficultés tu irais plus loin. Ne crains rien, je t’aiderai.” Estelle a dit: “Elle fit le demi-tour de ma chambre, et disparut à peu près où était mon lit. Mon Dieu, que j’avais de la peine! Merci, ma bonne Mère, je ne ferai rien sans vous.”